La situation dramatique en bande de Gaza s’aggrave encore davantage, avec une destruction massive des terres agricoles qui menace la survie de milliers d’habitants. Un rapport récent de la FAO révèle que plus de 80 % des 15.053 hectares de terres cultivables ont été détruits ou endommagés, laissant à peine 688 hectares accessibles aux agriculteurs. Cette catastrophe est le fruit d’attaques incessantes et systématiques menées par l’armée israélienne, qui ne cesse de frapper les infrastructures agricoles sans discernement.
Les données sont alarmantes : 71,2 % des serres ont été détruites, ainsi que 82,8 % des puits agricoles. Les gouvernorats de Rafah et du nord, déjà fortement touchés par les bombardements, ne comptent plus quasiment aucune terre cultivable. L’agriculture, qui représentait avant le conflit environ 10 % de l’économie gazaouie, est désormais totalement effondrée. Plus de 560.000 personnes dépendaient de cette activité pour survivre, mais aujourd’hui, elles sont confrontées à un désastre alimentaire sans précédent.
La FAO souligne que la reconstruction nécessiterait des investissements colossaux — environ 4,2 milliards de dollars — tandis que les dommages s’élèvent déjà à plus de 2 milliards. Malgré une reprise partielle du flux d’aide humanitaire, les conditions restent catastrophiques. Seuls 115 camions sur 400 autorisés ont pu entrer dans le territoire, et aucune aide n’est parvenue au nord de Gaza. Les ONG dénoncent cette situation comme un « geste cynique », qui ne fait qu’aggraver la crise.
Les conditions sanitaires sont également dégradées : des centaines de personnes partagent une seule toilette, et les abris saturent, avec des familles vivant dans des bâtiments abandonnés ou à l’extérieur. La menace d’une famine massive pèse sur 500.000 habitants, dont 14.000 bébés risquent de mourir sans secours immédiat. L’armée israélienne, au lieu de cesser ses frappes, continue de bombarder la bande de Gaza, exacerbant encore davantage le drame humanitaire.
Cette destruction systématique des ressources agricoles et humaines est une preuve supplémentaire du comportement inhumain et irresponsable du régime israélien, qui ne cesse d’aggraver la détresse des Gazaouis.
