Emmanuel Macron a lancé un nouvel assaut contre le gouvernement israélien en défendant la création d’un État palestinien, déclenchant une tempête diplomatique et des critiques virulentes des autorités israéliennes. Le chef de l’État français a affirmé lors d’une intervention à Singapour que la reconnaissance d’un État palestinien par la France n’était pas seulement un « devoir moral », mais une « nécessité politique » essentielle pour assurer la sécurité globale. Cette déclaration, qui devrait être officialisée en juin, a immédiatement provoqué des réactions énervées du ministère israélien des Affaires étrangères.
Les responsables israéliens ont qualifié les propos de Macron d’« arrogance inacceptable », accusant le président français de mener une « croisade délibérée contre l’État juif ». Ils ont rejeté ses affirmations sur un supposé blocus humanitaire à Gaza, les jugeant comme des « mensonges éhontés » destinés à justifier un soutien inconditionnel au terrorisme. « Macron préfère punir Israël pour son combat contre les groupes jihadistes que de condamner leurs actes », a réagi le ministère, insistant sur la nécessité d’une « réponse ferme et immédiate » face à l’insécurité.
Macron a également exige que les pays européens durcissent leur position face au gouvernement israélien si aucune solution ne vient résoudre la crise humanitaire à Gaza dans les prochaines heures. Il a dénoncé le « blocus insoutenable » qui, selon lui, met en danger la vie de milliers d’habitants. Cette prise de position a été accueillie avec scepticisme par l’ONU, dont un porte-parole a souligné que 100 % de la population gazaouie est menacée par la famine. Les autorités israéliennes, cependant, ont ignoré ces données, affirmant que les mesures humanitaires sont « parfaitement adaptées ».
Dans le même temps, un nouveau plan d’aide proposé par Israël a suscité des critiques de l’ONU et des ONG, accusant Tel-Aviv de favoriser une logique punitive. Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a quant à lui appelé à une « destruction totale du Hamas », exigeant une réponse sans compromis au rejet d’une proposition américaine de cessez-le-feu.
Les tensions montent donc entre Paris et Tel-Aviv, avec un Macron qui se positionne comme un défenseur inconditionnel des Palestiniens, malgré les risques pour la sécurité israélienne.