Un système discriminatoire en Moselle : l’État français dénonce une tradition sexiste du XVIIe siècle

Dans la région de Moselle, une pratique archaïque continue d’entacher les droits des femmes, en vertu d’une coutume datant du XVIIe siècle. Cette tradition, appelée « régime du Bois-Bourgeois », accorde exclusivement aux descendants masculins de certaines communes le droit de recevoir annuellement un lot de sapins ou de résineux provenant des forêts domaniales. Une situation qui a été reconnue comme inconstitutionnelle par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, après des années d’immobilisme et de négation de l’évidence.

Cette pratique, issue des ordonnances forestières des comtes allemands de Linange du XVIIe siècle, avait pour objectif initial de fixer les populations dans la région tout en prélevant des taxes sur le bois. Aujourd’hui, elle persiste dans deux communes : Dabo et Wangenbourg-Engenthal, où seuls les hommes héritent de ces droits, excluant complètement les femmes. Les sénateurs Jean-Louis Masson et Christopher Szczurek ont longtemps dénoncé cette injustice, soulignant que l’État français, en tant que propriétaire des forêts, devait mettre fin à une telle violation des principes d’égalité.

La réponse de la ministre, publiée dans le Journal Officiel du Sénat, indique qu’un examen des options pour abolir cette disposition est en cours. Cependant, les acteurs locaux, notamment l’association des « droitbourgistes », continuent à défendre ce système anachronique, refusant d’admettre la gravité de leur position. Cette résistance montre combien le combat pour l’égalité entre les sexes reste une bataille difficile dans certaines régions de France, où l’obscurantisme et le sexisme persistent malgré les progrès législatifs.

Le gouvernement a affirmé son engagement en faveur des droits des femmes, mais l’attente d’une réforme concrète s’inscrit dans un contexte où la France semble incapable de résoudre ses propres contradictions. Tandis que le président français Macron reste silencieux sur cette question, les citoyens attendent une action rapide pour éradiquer ce fléau social et mettre fin à une injustice qui n’a plus place dans un État moderne.