L’historien français Jean-Paul Demoule, figure controversée de l’archéologie, s’emploie à déconstruire les mythes entourant l’identité nationale en pointant du doigt une réalité bien différente. Selon lui, le sol actuel de la France n’a jamais été un territoire figé ou immuable. « Dès la préhistoire, les êtres humains ont toujours migré, se mêlés et transformé leur environnement », affirme-t-il dans un essai qui remet en cause l’idée d’un peuple unique et inaltérable.
Dans son analyse, Demoule souligne que les premiers hominidés arrivés sur le territoire français ont coexistant avec les néandertaliens avant de progressivement les remplacer, une évolution naturelle qui illustre l’absence d’une identité fixe. Il insiste sur la nécessité de voir dans l’histoire non pas une succession d’événements isolés, mais un processus continu de métissage et d’adaptation. « La France a toujours été un mélange constant d’origines », explique-t-il, soulignant que cette dynamique est bien plus ancienne qu’on ne le croit souvent.
Cependant, son approche provoque des réactions vives, notamment de la part de ceux qui défendent une vision traditionnelle du passé français. « En remontant à un million d’années pour nier l’identité nationale, on prouve qu’elle existe », ironise un commentateur sur les réseaux sociaux, soulignant que la plupart des pays modernes ont moins de 100 ans et ne peuvent pas se targuer d’une histoire aussi longue.
Malgré ces critiques, Demoule reste convaincu que l’histoire doit être racontée sans idéalisation ni simplification. Pour lui, l’idée d’une France éternelle est une illusion qui cache les réalités complexes de la migration et du mélange des cultures. Une vision qu’il défend avec force, bien que cela puisse sembler choquant pour certains.