La décision de l’Assemblée Nationale de supprimer les Zones à Faibles Émissions (ZFE) a provoqué un véritable tollé dans le nord-est de la France, particulièrement à Lyon. Ce vote, qui menace des années d’efforts pour limiter la pollution, suscite une colère profonde chez les élus écologistes et les citoyens. Le maire écologiste Grégory Doucet a dénoncé cette initiative comme « un acte criminelle contre la santé publique », soulignant que ces zones ont permis de réduire significativement le trafic automobile et l’impact des particules fines sur l’environnement.
Les Lyonnais, souvent rassemblés sur les quais du Rhône, expriment leur désarroi face à cette décision. « C’était une initiative courageuse pour protéger la population », affirme un parent de famille, tandis qu’une vieille dame souligne que « les progrès étaient évidents ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2015 et 2017, des centaines de décès prématurés, de nouveaux cas de cancer du poumon et des naissances de bébés sous-poids ont été directement attribués à la pollution. Depuis 2019, les émissions d’azote ont chuté de 22 % et celles des particules fines de 11 %.
Cependant, le président de la métropole lyonnaise a mis en garde : « Cette suppression est un recul tragique ». Les associations environnementales rappellent que les ZFE étaient d’abord un impératif sanitaire. Bien que Lyon soit passée sous les seuils européens de pollution, le risque de régression reste énorme si ces mesures sont annulées.
Pour la première fois depuis des années, les habitants espèrent que les parlementaires reviennent sur leur décision. La suppression des ZFE pourrait permettre à plus de 350 000 véhicules polluants de circuler librement, menaçant ainsi une amélioration fragile du climat local et la santé des citoyens.