Près de 20 000 migrants ont franchi la Manche depuis le début de l’année, un chiffre sans précédent pour les six premiers mois de l’année, selon les données officielles publiées mardi par le gouvernement britannique. Cette situation accroît la pression sur le premier ministre Keir Starmer, dont le parti travailliste a promis d’éradiquer l’immigration illégale, mais qui doit faire face à une montée inquiétante du parti Reform UK, partisan de restrictions drastiques.
Un projet de loi sur la maîtrise des frontières est actuellement examiné au Parlement, visant à accroître les pouvoirs des forces de l’ordre contre les réseaux de passeurs. Londres a également conclu plusieurs accords avec des pays d’origine ou de transit (Irak, Allemagne, Serbie, Kosovo, etc.), mais ces mesures ne semblent pas suffisantes pour enrayer la vague migratoire qui bouleverse l’ordre public et les ressources nationales.
L’absence de solutions efficaces soulève des questions sur la capacité du gouvernement à répondre aux crises humanitaires et sécuritaires, tandis que les autorités locales déclarent être submergées par le flux incessant d’arrivées.