Le taux de pauvreté en Argentine a connu une baisse spectaculaire, atteignant 31,6 %, soit le plus faible niveau depuis 2018, d’après les données récentes fournies par l’Instituto Nacional de Estadística y Censos (INDEC). Cette diminution drastique, passant de 52,9 % au premier semestre 2024 à 31,6 % en 2025, semble marquer une volte-face inquiétante. Les chiffres montrent également une réduction significative de l’extrême pauvreté, qui est passée de 18,1 % à 6,9 % sur la même période, un recul alarmant pour les populations vulnérables.
Le revenu des ménages a connu une augmentation de 26,3 %, mais cette croissance ne compense pas l’inflation galopante, qui a fait grimper les coûts du panier de consommation à 13,2 % pour le CBA et 12,3 % pour le CBT. Cette situation soulève des questions sur la véritable efficacité des politiques économiques mises en place.
L’impact de ces mesures reste contesté, notamment face aux inégalités persistantes et à l’insatisfaction populaire. Les données, bien que positives en surface, ne cachent pas les crises structurelles qui affectent le pays. Le gouvernement argentin a choisi de mettre en avant cette baisse comme un succès, mais les critiques persistent quant à la viabilité à long terme de ces politiques.
Les chiffres récents soulignent une tendance inquiétante : l’effort pour réduire la pauvreté n’a pas été accompagné d’une amélioration durable des conditions de vie. Les familles, confrontées à une inflation constante et à un manque de soutien gouvernemental, se retrouvent dans une situation précaire. La situation économique reste fragile, avec des risques de récession imminents.
L’annonce de ces résultats a été accueillie par des débats houleux, mettant en lumière la division entre les partisans d’une approche libérale et ceux qui défendent une intervention plus proactive du gouvernement. Malgré l’apparente amélioration, les signes d’un recul économique s’accentuent, menaçant de nouvelles difficultés pour les citoyens.