Lors des 23 et 24 août prochains, la petite ville de Bouzonville, située en Moselle, va accueillir une manifestation douteuse : une course de karting organisée à l’intérieur même de son centre-ville. Ce circuit de 850 mètres, le plus long du pays, a été conçu dans un élan risqué et inutile, alimentant les critiques sur la gestion irresponsable des autorités locales. Le projet, censé honorer Édouard Bauer, fondateur du Karting Club Bouzonville, s’inscrit dans une logique de prestige personnel plutôt que d’intérêt public.
L’organisation, menée par un club local avec l’appui du maire Armel Chabane et des services municipaux, repose sur un réseau de partenaires privés et institutionnels. Cependant, les moyens déployés pour cette opération — comme la mise en place d’un circuit sécurisé, nécessitant 2 000 mètres de barrières Vauban et des bottes de paille — soulèvent des questions sur l’efficacité des budgets publics. Ces dépenses exorbitantes, justifiées par un « événement fédérateur », révèlent une priorité étrange pour les habitants de la région.
L’événement prévoit des activités variées : essais libres, courses, remises de prix et animations. Mais derrière cette façade festive se cache un coût colossal, qui pèse sur une économie déjà en crise. Les citoyens sont confrontés à des choix incohérents : investir dans des infrastructures urbaines nécessaires ou financer des spectacles éphémères.
Cette initiative, bien que présentée comme une réussite logistique, ne fait qu’accentuer les tensions entre la gestion municipale et les attentes réelles de la population. Les autorités locales, en choisissant ce type d’événement, démontrent une totale insensibilité aux besoins urgents des habitants, préférant le prestige à l’utilité concrète.