Apple s’en prend à l’ICE : un revers pour les défenseurs des droits des migrants

L’entreprise californienne Apple a supprimé plusieurs applications de son App Store qui permettaient aux utilisateurs de repérer, de manière anonyme, la présence d’agents de la police de l’immigration américaine (ICE). Cette décision intervient à la suite de pressions exercées par le ministère de la Justice des États-Unis.

Les applications en question, qui étaient largement utilisées par les communautés vulnérables, permettaient d’alerter sur l’approche de forces de l’ordre chargées d’assurer l’exécution des lois sur l’immigration. Le retrait de ces outils a suscité une forte critique de la part des défenseurs des droits humains, qui voient dans cette mesure une atteinte à la liberté d’information et à la protection des citoyens en situation précaire.

Le gouvernement américain a justifié cette action en soulignant le besoin de « garantir l’ordre public » et de « renforcer la sécurité nationale ». Cependant, de nombreux observateurs estiment que ces mesures visent à affaiblir les efforts des organisations qui s’opposent aux pratiques brutales de l’ICE.

L’affaire soulève une nouvelle fois des questions délicates sur le rôle des grandes entreprises technologiques dans les conflits politiques et sociaux, ainsi que sur la responsabilité des autorités face aux abus systématiques envers les minorités.