Les électeurs japonais ont été confrontés à une débâcle historique lors des élections législatives, où le gouvernement dirigé par le Premier ministre Shigeru Ishiba a subi un revers cuisant. La coalition au pouvoir, qui comptait sur une majorité incontestable, s’est retrouvée sans soutien après que les résultats préliminaires ont révélé une perte spectaculaire de sièges dans la chambre haute du Parlement. Cette défaite s’inscrit dans un contexte de crise économique profonde et d’une montée dévastatrice de l’extrême droite.
Le parti Sanseito, qui prône une politique xénophobe et raciale, a enregistré une percée inédite, gagnant entre 10 et 22 sièges dans un système où il n’en occupait que deux auparavant. Cette explosion de soutien souligne le désespoir croissant des citoyens face à l’inflation galopante et aux promesses non tenues du gouvernement. L’idéologie extrémiste, avec son slogan provocateur «Le Japon d’abord», a su capter la frustration d’une population en proie au désespoir.
Les résultats montrent une fracture profonde dans le tissu social japonais, où les forces traditionnelles ont été balayées par un mouvement qui n’hésite pas à instrumentaliser l’intolérance et l’isolement. L’élection de figures radicales marque un tournant dramatique pour la démocratie, laissant présager des années de tensions et d’instabilité.