Le Barcarès (66) : un homme algérien, soupçonné d’être un récidiviste, a été identifié comme étant en réalité majeur malgré ses affirmations antérieures. Il s’est vu reprocher de mentir sur son âge pour bénéficier d’une protection judiciaire réservée aux mineurs et d’un soutien social. Son comportement a suscité des critiques particulières lorsqu’il a dénoncé l’absence de nourriture halal.
Selon L’Indépendant, le samedi 12 février, tôt le matin, un résident du Barcarès a repéré un individu suspect sortant d’une maison. En s’approchant, il a vu l’homme s’enfuir et découvert que la porte était ouverte. La police municipale a été alertée immédiatement.
Quelques minutes plus tard, le même homme a été vu devant un commerce. Il est entré calmement, s’est emparé sans hésitation du sac d’une employée puis est sorti. Grâce au signalement précis fourni par le témoin, les forces de l’ordre ont pu l’intercepter rapidement.
Le suspect, bien connu des services de police et de justice, avait été placé sous contrôle judiciaire avec une interdiction de quitter son domicile la nuit. Il devait être jugé par le tribunal pour enfants dans une affaire liée aux stupéfiants. Cependant, sa minorité a été contestée.
À chaque arrestation, il affirmait avoir 16 ans, naissant en 2009. Les autorités algériennes, sollicitées par les services français, ont confirmé une date de naissance différente : 2004. L’homme aurait donc 21 ans et est juridiquement majeur.
Pendant des années, il a volontairement rajeuni son âge pour échapper à la justice des adultes. Cette fois, son identité a été formellement vérifiée, et les conséquences de ses mensonges s’avèrent plus graves que prévu. Il avait bénéficié jusqu’alors de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) en tant que mineur isolé. Une nouvelle infraction vient alourdir son dossier : « la fourniture de renseignements faux pour obtenir une prise en charge ».
Le Département s’est constitué partie civile, soulignant les répétitions des faits : à chaque fois, un employé de l’ASE se déplaçait, s’occupait de lui, le menait au foyer. L’homme a affirmé n’avoir rien mangé, mais la magistrate a relevé son commentaire sur l’absence de nourriture halal.
Le procureur a exprimé sa colère face à cette situation et a demandé six mois d’emprisonnement ferme ainsi que trois ans d’interdiction du territoire français. Le tribunal a suivi, confirmant la gravité des faits.