La juge fédérale Jia Cobb, désignée par Joe Biden, a récemment interdit la procédure accélérée d’expulsions des étrangers sans procès, mettant ainsi en difficulté le projet de déportation généralisée initié sous l’administration Trump. Cette décision, rendue dans un document publié vendredi soir, soulève des questions importantes sur les pratiques judiciaires et leur impact sur les flux migratoires.
Lorsque Donald Trump a pris ses fonctions, il avait instauré une méthode dite « d’expulsion accélérée », permettant de renvoyer rapidement des migrants arrêtés près de la frontière mexicaine s’ils avaient traversé les États-Unis dans un délai de deux semaines. Cependant, sous l’impulsion de l’équipe Trump, cette procédure a été étendue à toute l’Amérique et appliquée même aux personnes résidant sur le territoire depuis plusieurs années, souvent sans garanties juridiques.
La juge Cobb a jugé que cette approche pouvait entraîner des erreurs graves, en déportant des individus qui n’avaient pas eu la possibilité de prouver leur présence légale ou leurs raisons d’être aux États-Unis. Elle a souligné le risque d’un système judiciaire désorganisé et inique, où les droits fondamentaux des migrants sont négligés au profit d’une logique punitive.
Cette décision illustre les tensions entre les politiques migratoires rigoureuses et les principes de justice, tout en remettant en question l’efficacité des méthodes utilisées par le pouvoir exécutif pour gérer les crises frontalières. Les experts soulignent que cette interdiction pourrait avoir des conséquences à long terme sur la gestion des flux migratoires et les relations entre les autorités fédérales et les tribunaux.