Les poupées artificielles, conçues pour imiter les bébés de manière extrêmement réaliste, suscitent un énorme intérêt dans certaines communautés. Originairement créées par des artistes à la fin des années 1990 aux États-Unis, ces figures sont aujourd’hui disponibles en kits personnalisables, permettant à leurs propriétaires de les rendre quasi indiscernables d’un vrai nourrisson. Elles sont dotées de technologies électroniques qui reproduisent le rythme cardiaque et la respiration, ce qui rend leur utilisation particulièrement trompeuse.
Bien que ces poupées soient initialement considérées comme des objets de collection, elles ont progressivement acquis une dimension symbolique plus profonde pour certaines femmes, devenant un substitut à l’instinct maternel ou même un moyen de faire face à la perte d’un enfant. Cependant, leur popularité a suscité des controverses, notamment en Amérique latine, où le Brésil est confronté à une vague de préoccupations morales. Plusieurs projets de lois visent à interdire les pratiques liées à ces créatures, comme l’idée d’obtenir des soins médicaux pour une poupée ou de prétendre avoir un enfant pour accéder à des services prioritaires.
Un incident récent a exacerbé les tensions : un homme a frappé un enfant vivant, croyant qu’il s’agissait d’une poupée reborn. Malgré le caractère inoffensif de ces objets, leur présence déclenche des réactions extrêmes, avec des menaces et une désinformation sur les réseaux sociaux. Certains commentateurs soulignent que cette mode peut créer un attachement malsain, éloignant les individus de la réalité humaine.
Cette tendance, bien qu’inoffensive en apparence, révèle une profonde déconnexion avec l’authenticité de la vie, mettant en lumière des désirs et des besoins qui ne peuvent être satisfaits par des illusions artificielles.