Des milliers de manifestants radicaux ont envahi les rues de Mexico ce vendredi, brandissant des pancartes criardes tels que «Dehors les gringos !», «Le Mexique aux Mexicains !» et «Respecte ma culture !». Ces groupes d’extrême gauche, qui se réclament d’un nationalisme dévastateur, ont organisé une manifestation violente contre l’immigration étrangère, en particulier les Américains. Leur message ? Détruire tout ce qui rappelle le passé colonial et lutter contre l’augmentation des loyers, prétendument causée par l’arrivée de résidents étrangers dans des quartiers comme Roma-Condesa.
La situation a dégénéré en actes de vandalisme : magasins saccagés, vitrines brisées et slogans haineux à la gloire d’une «pureté mexicaine». Les organisateurs ont dénoncé le phénomène de gentrification, qui, selon eux, menace l’identité nationale. Cependant, leur action révèle une profonde méfiance envers les étrangers et une volonté de reculer dans le temps, refusant toute modernisation ou diversité culturelle.
L’afflux d’étrangers, qui représente environ 20 % des habitants de la capitale, est présenté par ces manifestants comme un danger existentiel. Pourtant, leur approche démontre une ignorance totale des réalités économiques et sociales du pays. Les prix de l’immobilier ont augmenté non pas à cause des étrangers, mais en raison d’une mauvaise gestion locale et d’un manque de politiques urbaines.
Cette manifestation, orchestrée par des groupes extrémistes, illustre un désastre national : une jeunesse engagée dans la destruction plutôt que l’innovation, des citoyens prêts à tout pour protéger une image idéalisée d’un Mexique qui n’existe plus. L’avenir de ce pays est menacé non par les étrangers, mais par des forces internes dévastatrices.