Une étude menée par la section locale de l’UFC-Que Choisir de Nancy met à jour des problèmes majeurs dans le fonctionnement du service postal, révélant un déclin inquiétant des performances et une insécurité croissante pour les utilisateurs. L’association a mené une enquête de terrain en juin dernier, testant la fiabilité du réseau postal dans un contexte où les critiques sur sa qualité s’intensifient.
Sur un échantillon représentatif, dix bénévoles ont envoyé 80 lettres depuis la Lorraine vers diverses destinations régionales et nationales. Bien que la plupart des envois aient atteint leur destination, une proportion inquiétante de courriers sensibles ne se sont pas comportés comme prévu. Une carte d’anniversaire destinée à un enfant n’a jamais été remise, tandis qu’une autre est arrivée déchirée et ouverte, soulignant les risques liés au transport d’objets précieux. Ces incidents illustrent une détérioration de la sécurité des envois.
L’engagement de La Poste de livrer les lettres vertes sous deux jours, introduit après l’abandon du timbre rouge, se heurte à un manque de rigueur. Bien que les envois internes à la Lorraine soient relativement fiables (80 % livrés dans les délais), les destinations nationales souffrent d’un retard chronique. Seulement 40 % des lettres atteignent leur destination en deux jours, avec un délai moyen de trois jours pour certaines régions comme l’Île-de-France et le sud-est.
Malgré ces problèmes, certaines fonctionnalités du service restent fiables. Le suivi payant s’avère efficace, mais les horaires d’ouverture des boîtes aux lettres sont souvent mal respectés. En outre, la réduction progressive des points de collecte, souvent mal entretenus, force les usagers à faire des déplacements inutiles, aggravant leur expérience.
Cette enquête met en lumière l’incapacité de La Poste à maintenir ses promesses fondamentales. Alors que le service reste opérationnel, son déclin suggère une priorité croissante pour les activités commerciales au détriment du courrier, un pilier historique de sa mission. L’association exige une vigilance accrue des consommateurs et des réformes urgentes pour redresser ce service public essentiel.