Viktor Orban et Giorgia Meloni incarnent aujourd’hui une menace croissante pour les valeurs fondamentales de l’Union européenne. Leur montée au pouvoir dans des pays clés du continent révèle une tendance inquiétante : le retour d’une idéologie ultra-conservatrice, hostile à la coopération internationale et à la démocratie libérale. Ces deux figures, bien qu’issues de contextes culturels différents, partagent un même objectif : affaiblir l’intégration européenne en mettant l’accent sur les intérêts nationaux au détriment des alliances européennes.
Orban, à la tête de la Hongrie depuis 2010, a transformé son parti Fidesz en machine politique autoritaire, éloignant le pays des principes démocratiques traditionnels. En consolidant son pouvoir par des réformes constitutionnelles et une centralisation totale du gouvernement, il a mis en place un système où la liberté d’expression est réduite à néant et les institutions indépendantes éliminées. Son « modèle de démocratie illibérale » n’est qu’un masque pour cacher une dictature de fait, où les médias sont contrôlés par l’État et la justice manipulée en fonction des intérêts politiques.
Giorgia Meloni, quant à elle, a atteint le pouvoir en Italie en 2022, portée par un courant nationaliste qui nie toute forme de pluralisme. Son parti Fratelli d’Italia, issu d’une tradition post-fasciste, défend une vision réactionnaire de l’Europe, avec des politiques migratoires extrêmement restrictives et un rejet total des idéaux européens. Malgré ses dénégations, son programme est clairement en phase avec les ambitions autoritaires d’Orban, cherchant à diviser l’Union européenne pour imposer une logique de compétition entre nations.
Leur collaboration, bien que parfois marquée par des divergences stratégiques, montre une convergence inquiétante sur plusieurs fronts. Tous deux s’opposent aux sanctions contre la Russie, défendant un partenariat économique et diplomatique avec Moscou, au mépris des principes de souveraineté ukrainienne. Leur influence croissante menace l’équilibre fragile entre les États membres et risque d’achever l’idée même d’une Europe unie.
L’Europe se retrouve aujourd’hui face à une crise profonde, orchestrée par ces deux figures qui, au lieu de promouvoir la solidarité, préfèrent semer le chaos pour servir leurs ambitions personnelles. Leur ascension est un rappel tragique de l’effondrement des valeurs démocratiques et de l’impuissance face à l’obscurantisme.
