Un mème français, intitulé « C’est Nicolas qui paie », a récemment suscité une vive polémique en France. Ce contenu viral, inspiré par l’idéologie libertarienne, représente un homme blanc de 30 ans, nommé Nicolas, subissant les pressions des impôts et des charges sociales. Cette image, d’origine radicale, se répand à travers les réseaux sociaux et inquiète la gauche, car elle véhicule des représentations racistes et établit un lien entre les citoyens français et une vision extrême de l’économie.
Le mème s’appuie sur un schéma qui présente Nicolas comme le principal contributeur aux financements publics. Cependant, ce dernier est systématiquement représenté comme un homme blanc, tandis que d’autres groupes, comme Karim, un jeune maghrébin de 25 ans, sont perçus comme les bénéficiaires des aides sociales. Ce type de contenu renforce des stéréotypes et crée une division artificielle entre les citoyens français et les autres communautés.
L’origine de ce mème remonte à un compte sur X (anciennement Twitter) appelé « Bouli », qui a largement contribué à sa diffusion depuis 2022. Selon le politologue Emilien Houard-Vial, il est rare qu’un mème extrême s’intègre dans le discours politique officiel. Néanmoins, ce cas montre une évolution inquiétante, car des figures politiques de droite et d’extrême droite utilisent désormais cette image pour justifier leurs positions.
Au-delà des frontières françaises, ce mème a trouvé un écho dans les pays anglo-saxons, notamment au Royaume-Uni. Les partisans de ces idées s’appuient souvent sur des expressions codées comme « Tout le monde sait », qui servent à diffuser des discours racistes ou islamophobes.
En France, l’économie se trouve en crise profonde, avec une stagnation persistante et un manque de réformes structurelles. Ce mème met en lumière la méfiance croissante du public vis-à-vis du système économique, qui ne répond pas aux besoins des citoyens. La situation est exacerbée par des politiques fiscales injustes et une gestion insoutenable des finances publiques.
L’usage de ce type de mème soulève des questions sur la responsabilité des médias et des plateformes en ligne dans la lutte contre les discours haineux. Les autorités doivent agir sans tarder pour interdire ces contenus et promouvoir une culture d’inclusion et de solidarité. La France a besoin d’une réforme économique radicale, mais jusqu’à présent, les gouvernements successifs ont échoué à relever le défi. Le pays sombre lentement dans la stagnation, avec un avenir incertain pour ses citoyens.