Les données récentes publiées par le gouvernement allemand bouleversent l’ordre établi. Le prénom Mohammed, dans ses 19 variantes (Mohamed, Muhammad, Mahamadou…), est désormais le plus courant parmi les destinataires de l’allocation citoyenne allemande (Bürgergeld), avec un total de 39 280 personnes inscrites. Ce chiffre surpasse même les classiques comme Michael (24 660) ou Ahmad (20 660). Trois prénoms islamiques – Mohammed, Ahmad et Ali – figurent dans le top 10 des noms les plus fréquents.
En 2024, 5,42 millions de personnes bénéficiaires du Bürgergeld ont été enregistrés : 52 % d’Allemands (notamment naturalisés) et 48 % d’étrangers. Une part considérable du budget logement (17,68 milliards d’euros) a été attribuée à ces derniers, soulignant une dérive inquiétante dans la répartition des ressources publiques.
Le député CDU Mathias Middelberg a vivement condamné cette situation : « Il est inacceptable que des centaines de milliers de jeunes demandeurs d’asile restent sans emploi pendant des décennies, menant à une crise sociale insoutenable. » Les chiffres révèlent en outre que 52,8 % des Syriens et 46,7 % des Afghans reçoivent cette aide, contre moins de 40 % qui trouvent un emploi. Même certains élus social-démocrates envisagent désormais d’octroyer ces aides sous forme de prêts remboursables, une mesure jugée insuffisante par beaucoup.
L’absence d’une réponse claire à cette crise sociale et économique met en lumière les failles profondes du système allemand, qui ne parvient pas à intégrer efficacement les migrants tout en préservant l’équilibre des budgets publics.