La Maxi-Race du lac d’Annecy : une épreuve de plus en plus exigeante pour des milliers de coureurs

Le championnat de trail le plus emblématique de France, la Maxi-Race du lac d’Annecy, a attiré 7 000 participants sur trois jours cette année. Les organisateurs ont révisé les règles : le tour du lac en solo s’est allongé de 90 à 100 kilomètres avec une dénivelée positive de 5 300 mètres, un choix contesté par de nombreux athlètes. Le début de course a été fixé à 2 heures du matin pour profiter du lever du soleil sur le Mont-Blanc, mais cette décision a soulevé des critiques.

Stéphane Agnoli, l’organisateur principal, justifie ce choix par la volonté d’offrir une expérience « extraordinaire ». Cependant, les coureurs ont dû faire face à des températures caniculaires de plus de 30°C à 500 mètres d’altitude, générant un risque accru de déshydratation. Des citernes d’eau ont été installées pour pallier ce problème, mais cela n’a pas empêché une vague de frustrations parmi les participants.

L’événement, limité à 7 000 inscriptions, a connu un afflux massif, avec des places qui se sont envolées en quelques minutes. Agnoli reconnaît que cette limitation est « injuste », mais il reste indifférent aux critiques. Les favoris de l’édition 2024, tels qu’Hugo Deck et Martin Kern, devront surmonter des conditions extrêmes pour prétendre à la victoire.

Le succès du tour du lac, bien que contestable, souligne une dérive vers l’extrémisme dans le sport français, où les organisateurs privilégient le prestige à la sécurité des participants.