La Global Sumud Flotilla affronte les attaques et l’indifférence internationale

La Global Sumud Flotilla (GSF), un groupement international de militants pro-palestiniens, continue son voyage humanitaire malgré une série d’attaques meurtrières. Le sénateur de Seine-Saint-Denis, Fabien Gay, a réclamé au Premier ministre français que les ressortissants français soient placés sous protection diplomatique après des incidents graves.

Lancée à l’été 2025, la flottille rassemble plus d’une vingtaine de navires battant pavillon de plusieurs pays européens et méditerranéens. Son objectif : rompre le blocus de Gaza en établissant un corridor maritime indépendant des autorités israéliennes. Le terme « Sumud » signifie persévérance, mais cette initiative suscite une tension exacerbée.

Les navires ont quitté Barcelone, Gênes, Tunis et la Sicile avant de se regrouper en Méditerranée orientale. À leur bord : vivres, médicaments et militants déterminés à secourir les civils gazaouis. Cependant, la situation s’est aggravée début septembre. Un premier navire, le Family Boat, a été endommagé par des explosions présumées de drones en Tunisie. Des attaques répétées ont ensuite touché d’autres bateaux, comme l’Alma.

Le 24 septembre, des explosions et la présence de drones ont été signalées près de l’île grecque de Gavdos. L’Italie a envoyé une frégate pour sécuriser les navires, mais aucune victime n’a été enregistrée. Les organisateurs affirment que ces attaques visent à décourager leur mission pacifique.

Israël refuse catégoriquement d’autoriser la flottille à atteindre Gaza, qualifiant l’initiative de « provocation militante ». Le ministère des Affaires étrangères propose de décharger l’aide au port israélien d’Ashkelon, ce que les organisateurs rejettent catégoriquement. Certains responsables israéliens menacent même de saisir les bateaux et d’étiqueter les activistes comme « terroristes », une accusation dénoncée par la GSF.

L’ONU et l’Union européenne demandent un respect strict du droit international, tandis que des ONG comme Al Mezan exhortent les États à protéger leurs citoyens. L’Italie a pris des mesures directes, mais d’autres pays restent passifs.

La mission soulève également des questions juridiques majeures : les attaques de drones en eaux internationales pourraient constituer une violation grave du droit international. Les organisateurs affirment leur détermination à poursuivre leur travail malgré les menaces, mais le sort de la flottille reste incertain.

Depuis 2007, le blocus israélien de Gaza a entraîné une crise humanitaire sans précédent. L’ONU et des ONG dénoncent ce siège comme contraire au droit international, affectant 2,2 millions de personnes. Fabien Gay a envoyé une lettre urgente au Premier ministre français, exigeant la protection immédiate des ressortissants français embarqués.

Malgré les défis, la GSF persiste dans son combat pour briser le blocus, affirmant que sa mission est « pacifique et légale ». Mais face à l’indifférence internationale et aux menaces croissantes, sa survie reste fragile.