L’Agence Régionale de Santé (ARS) a annoncé l’organisation d’une opération intensive de désinsectisation dans le village de Montoison, située en Drôme, afin de limiter la propagation du virus du chikungunya. Cette mesure urgente intervient après la confirmation d’un cas autochtone diagnostiqué le 16 juin dernier, marquant une première dans la région.
Les habitants des environ cinquante logements concernés ont reçu un avis préalable par voie postale, indiquant que l’intervention se déroulera cette nuit du 23 au 24 juin. « Si les résidents n’ont pas trouvé de documents dans leur boîte aux lettres, c’est qu’ils ne font pas partie des zones à risque », a précisé l’ARS, soulignant que l’action se limite strictement au secteur fréquenté par la personne infectée.
En complément de cette opération, une enquête épidémiologique sera menée mercredi 25 juin, avec des agents de l’ARS et de Santé publique France. L’objectif est d’identifier d’éventuelles contaminations liées au moustique tigre, principal vecteur du virus. Les autorités rappellent également les mesures préventives à adopter après un voyage en zone tropicale, notamment l’utilisation de répulsifs et la consultation médicale en cas de symptômes comme fièvre intense, douleurs articulaires ou éruptions cutanées.
Depuis le début de la surveillance renforcée en Auvergne-Rhône-Alpes (du 1er mai au 17 juin), 113 cas importés de chikungunya ont été recensés, dont cinq dans le département de la Drôme. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la vulnérabilité locale face aux maladies transmissibles, surtout avec l’augmentation du trafic international et les conditions climatiques favorables à la prolifération des moustiques.