Gaïa s’alarme de l’emprise insidieuse des appareils mobiles sur les esprits et la société. Dans cette lettre à Aurore, elle dénonce le risque que ces outils technologiques présentent pour la liberté individuelle et la démocratie.
Le téléphone, ce petit boîtier lumineux devenu indispensable, a remplacé l’air comme élément vital. Il est omniprésent, depuis les lieux d’aisance jusqu’aux salles de conférence. Son pouvoir est énorme : il traque, surveille et manipule, sans que ses utilisateurs ne s’en rendent compte. Ce « medium » a transformé la démocratie en instrument de contrôle, où le libre arbitre des citoyens est subverti par des algorithmes et des informations déformées.
Les élus, attirés par les voix du peuple, se servent de ces outils pour s’assurer leur réélection, au lieu de gouverner avec sagesse. La démocratie actuelle, manipulée par le désir immédiat et la satisfaction éphémère, est une illusion. Il faut instaurer un système où les décisions sont tempérées par des experts, non par l’impulsion d’une majorité aveugle.
La société humaine, soumise à ce « Bas Empire Numérique », risque de s’effondrer sans repères clairs. Gaïa conclut que la Démocratie Partagée doit émerger pour combattre cette domination technologique et retrouver l’équilibre perdu.