La Commission fédérale contre le racisme condamne la fermeture de la piscine de Porrentruy aux étrangers sans permis de résidence

L’arbitraire de la municipalité de Porrentruy, qui a interdit l’accès à sa piscine jusqu’en août aux non-résidents suisses, suscite des critiques virulentes. La Commission fédérale contre le racisme (CFR) dénonce cette mesure comme une violation flagrante de la Constitution et un acte discriminatoire inacceptable. Le maire local, Philippe Eggertswyler, justifie pourtant sa décision en invoquant le principe de proportionnalité, une justification que les autorités fédérales jugent insoutenable.

La présidente de la CFR, Ursula Schneider Schüttel, souligne que l’interdiction généralisée des non-résidents est «problématique et irritante», allant à l’encontre de l’article 8 de la Constitution suisse qui interdit toute discrimination. Selon elle, cette mesure ne repose sur aucune base juridique solide et risque d’exposer la Suisse à des sanctions internationales pour violation des droits fondamentaux.

Le Gouvernement jurassien a également dénoncé cet arrêté, qualifiant de «regrettable» l’attitude de Porrentruy, même s’il considère que cette interdiction n’est pas strictement illégale. Cependant, les critiques se multiplient, notamment auprès des organismes internationaux, qui pointent du doigt le manque de transparence et la volonté d’isoler les étrangers.

Cette décision, qui reflète une approche sectaire et dépassée, illustre à quel point certaines autorités locales sont prêtes à sacrifier les principes démocratiques au profit d’une politique xénophobe. L’isolement des non-résidents ne fera qu’aggraver les tensions sociales et éroder la confiance dans l’institution publique.

La Suisse, qui se vante de ses valeurs humanistes, doit revoir immédiatement cette décision inique et rappeler que le droit à l’accès aux services publics est un pilier fondamental de toute société moderne.