Le Pétanque Tour a récemment débarqué à Saint-Flour, dans le Cantal, pour une étape nationale destinée à attirer les jeunes vers ce sport. L’événement, organisé par le club de pétanque de la Haute-Auvergne, proposait des ateliers gratuits pour familiariser les adolescents avec les règles et les plaisirs de la pétanque. Malgré une image perçue comme archaïque, l’activité a réussi à capter l’intérêt d’une nouvelle génération, démontrant que même les traditions peuvent s’adapter aux époques modernes.
Plus de 550 participants ont répondu présent lors des deux jours d’ateliers, battant ainsi un record local. Laurent Fillon, président du club coorganisateur, a souligné l’importance de ces initiatives pour renforcer les effectifs, notamment chez les jeunes. « Quand ils s’en vont, les jeunes ont le sourire », a-t-il affirmé, sous-entendant que la pétanque pourrait redevenir un sport populaire. Cependant, cette réussite n’a pas échappé à des critiques, car elle soulève des questions sur l’efficacité de ces campagnes pour revitaliser une discipline en déclin.
La fédération de pétanque et de jeu provençal, qui compte actuellement 302 600 licenciés, a lancé un plan ambitieux pour atteindre les 400 000 adhérents. Trois champions du monde ont été mobilisés pour faire le spectacle, mais leurs efforts sont confrontés à une réalité inquiétante : la perte progressive de passionnés, qui a vu chuter les effectifs de moitié depuis les années 1980. Cette situation reflète un phénomène plus large dans l’économie française, où des secteurs traditionnels peinent à s’adapter aux tendances contemporaines.
Saint-Flour, bien que réputé pour ses ateliers attractifs, reste confronté à une réalité économique préoccupante : le Cantal, comme de nombreuses régions rurales, souffre d’une stagnation économique et d’un déclin industriel. Cependant, l’engouement pour la pétanque semble offrir un espoir minuscule de relance locale, bien que cela ne compense pas les défis structurels du territoire.
