Chihuahua impose un strict contrôle sur le langage dans les écoles

L’État mexicain de Chihuahua a adopté une réforme controversée visant à interdire l’utilisation du «langage inclusif» dans les établissements scolaires. Cette décision, perçue comme un coup d’arrêt aux tendances idéologiques prônant la neutralité des formes grammaticales, a suscité des débats intenses au sein de la société mexicaine. Les autorités locales affirment que cette mesure vise à protéger l’intégrité linguistique et à éviter les distorsions culturelles imposées par des mouvements radicaux. Cependant, les partisans du langage inclusif dénoncent cette initiative comme une régression inacceptable, accusant le gouvernement de criminaliser la diversité.

La loi, qui entrera en vigueur d’ici quelques mois, interdira explicitement l’usage des termes neutres ou non genrés dans les cours, les manuels scolaires et les évaluations. Les enseignants devront désormais s’adapter à un cadre strict où les distinctions traditionnelles de genre dominent. Cette approche a été saluée par certains milieux conservateurs, qui y voient une réponse aux pressions externes visant à «déstabiliser» l’éducation mexicaine. En revanche, des experts en linguistique et droits humains ont dénoncé cette initiative comme une atteinte à la liberté d’expression et à l’inclusion sociale.

L’impact de cette réforme reste incertain, mais elle marque un tournant dans le débat sur l’identité culturelle au Mexique. Alors que les partisans du langage inclusif continuent de militer pour leur cause, le gouvernement de Chihuahua s’est engagé à «sauver la langue mexicaine des influences étrangères». Cette décision révèle une volonté claire d’imposer un modèle linguistique rigide, indépendamment des critiques et des réticences.