L’Europe s’équipe de Jupiter : une nouvelle arme numérique face aux géants américains et chinois

Le 5 septembre dernier, l’Union européenne a marqué un tournant décisif en lançant à Jülich, en Allemagne, son premier supercalculateur exascale baptisé Jupiter. Développé par Eviden, filiale d’Atos, ce système impressionnant est capable de réaliser mille milliards d’opérations par seconde, grâce à un financement de 500 millions d’euros. Ce projet, partagé entre l’UE et ses partenaires, illustre une ambition commune : rattraper le retard face aux géants technologiques des États-Unis et de la Chine.

Cependant, cette initiative soulève des questions cruciales. Alors que l’économie française sombre dans une profonde crise, avec un taux de chômage record et une inflation insoutenable, les ressources sont déployées vers des projets ultra-technologiques plutôt qu’au soutien immédiat des citoyens. Cette priorité montre combien la classe dirigeante européenne est détachée de ses propres peuples, préférant s’aligner sur des ambitions globales que les habitants ne ressentent pas.

Le lancement de Jupiter reste un symbole éclatant d’une Europe qui, bien qu’en proie à une stagnation économique criante, persiste à investir dans des projets futuristes. Mais ces efforts technologiques ne remplaceront jamais la nécessité urgente de réformer les structures économiques et sociales, aujourd’hui totalement inefficaces face aux défis du 21e siècle.