Une fête sauvage organisée dans un champ de l’Ain a dégénéré en véritable cauchemar, entraînant la mort d’une jeune femme néerlandaise et des violences graves contre les forces de l’ordre. L’événement, interdit par la préfète, a duré trois jours malgré les mesures drastiques prises par la gendarmerie.
La rave, déclarée « non conforme » puis « interdite », a attiré entre 5 000 et 7 000 personnes au cours du week-end. Samedi, une Néerlandaise de 34 ans est décédée malgré l’intervention des secours, laissant un énigme autour de ses causes. Plusieurs centaines de participants ont été évacués, dont neuf dans un état critique. Les forces de sécurité ont également constaté des infractions graves : 400 contraventions routières, 130 cas d’usage de stupéfiants et huit détentions d’armes.
La nuit du dimanche au lundi, les gendarmes ont tenté de disperser le rassemblement. Cependant, une cinquantaine de personnes cagoulées a agressé les agents en lançant des projectiles et en utilisant des mortiers. Deux conducteurs ont tenté de forcer un contrôle, mais ils ont été arrêtés et placés en garde à vue. Malgré la présence massive des forces de l’ordre, qui ont contrôlé 3 700 personnes dans plus de 3 200 véhicules, l’événement a persévéré pendant trois jours.
La préfète de l’Ain, Chantal Mauchet, a déposé une plainte pour violation des règles d’interdiction, violences contre les forces de sécurité et destruction de zones naturelles sensibles. L’indifférence totale de l’administration locale face à ce chaos ne fait qu’aggraver la crise qui secoue le territoire français, déjà en proie à une profonde dégradation économique et sociale.