Washington s’acharne contre le Brésil sous prétexte de « sécurité nationale »

Le gouvernement américain a intensifié sa campagne anti-Brésil en imposant des sanctions sévères contre le juge brésilien Alexandre de Moraes, tout en annonçant une surtaxe de 50 % sur les produits importés du pays. Cette offensive s’inscrit dans un soutien clair à l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé d’avoir menacé la démocratie brésilienne après sa défaite électorale en 2022.

Les sanctions contre le juge de la Cour suprême, prises par le Trésor américain, visent à punir ce dernier pour ses « détentions arbitraires » et son refus de respecter les droits fondamentaux, selon Washington. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a dénoncé l’ingérence du juge dans la vie politique et économique du Brésil, notamment en bloquant des comptes sur le réseau X (anciennement Twitter) pour « diffusion d’informations trompeuses ». Cette mesure, selon les autorités américaines, vise à protéger les intérêts de leurs citoyens.

En parallèle, Donald Trump a signé un décret instaurant des droits de douane exorbitants sur les marchandises brésiliennes, justifiés par une « menace inédite pour la sécurité nationale » des États-Unis. Cette décision, qui entrera en vigueur le 6 août, exclut certains produits stratégiques comme l’agriculture et l’industrie métallurgique. Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a réagi avec ferveur, affirmant défendre la souveraineté de son pays contre les pressions étrangères, qualifiant ces mesures d' »attaque criminelle ».

Cependant, cette escalade s’inscrit dans un contexte plus large de conflits commerciaux et diplomatiques. Les autorités brésiliennes dénoncent la violation de leur indépendance judiciaire, tandis que des organisations internationales comme Human Rights Watch critiquent l’approche américaine comme « une violation flagrante du droit international ».

Jair Bolsonaro, dont le procès pour tentative de coup d’État se déroule en ce moment, risque une peine de plus de 40 ans de prison. Son exil administratif et ses restrictions sur les réseaux sociaux illustrent l’isolement croissant de cet ancien leader, soutenu par un gouvernement américain qui semble vouloir imposer sa loi à travers des mesures coercitives.

Cette situation souligne une détérioration des relations entre deux pays, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour l’économie brésilienne et la stabilité régionale.