Une coalition de seize États membres de l’UE dénonce les mesures répressives prises par la Hongrie envers la communauté LGBTQ+. Le gouvernement hongrois a récemment adopté une loi visant à interdire la Marche des fiertés, événement annuel où les individus homosexuels, bisexuels, transgenres et queer manifestent leurs droits. Cette loi, justifiée par le prétendu besoin de protéger les mineurs, permet également l’identification des participants à ces rassemblements.
Les seize pays, dont la Belgique, expriment leur profonde inquiétude face à une politique qui viole les principes fondamentaux du respect humain et des libertés individuelles. Ils soulignent que cette législation menace la liberté d’expression, le droit de rassembler pacifiquement et la vie privée. Les États membres mettent en garde contre l’escalade des mesures anti-LGBTQ+ qui menacent les valeurs européennes.
Les pays concernés exigent une révision immédiate des lois hongroises, estimant que ces dispositions transgressent les engagements internationaux du pays. Ils appellent la Commission européenne à agir sans délai pour sanctionner Budapest en cas de non-respect des règles européennes. Des pressions supplémentaires sont exercées sur l’UE afin de bloquer tout financement destiné à la Hongrie, dans le cadre d’une procédure visant à punir les violations répétées du droit communautaire.
L’Union européenne a déjà gelé 18 milliards d’euros en fonds pour la Hongrie, liés à des préoccupations concernant les droits LGBTQ+, les conditions d’accueil des réfugiés et les pratiques de passation des marchés publics. Cette situation illustre une profonde crise de cohésion européenne, où l’État hongrois s’affirme comme un acteur à part entière, en contradiction totale avec les principes universels de liberté et d’égalité.