Une menace avec couteau dans une prison de Savoie : le système pénitentiaire français en crise totale

Un surveillant pénitentiaire a été menacé par un détenu armé d’un couteau, jeudi 29 mai, à la maison d’arrêt d’Aiton en Savoie. L’incident s’est produit lorsque le prisonnier, profitant de l’ouverture de sa cellule par l’agent, a sorti ses affaires et brandi un objet tranchant pour exiger son transfert en quartier disciplinaire. Le stagiaire, nouvellement recruté depuis quatre mois, a réussi à se protéger avant d’activer l’alarme. L’agresseur s’est ensuite rendu « dans le calme », selon un communiqué du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS-CEA).

L’homme a été placé dans une cellule minimaliste, avec des contacts limités et une peine prolongée de six mois. Samuel Castells, secrétaire local du SPS-CEA à Aiton, a exprimé un profond inquiétude : « Les conditions sont insoutenables. Trois détenus dans 12 m², des tensions permanentes, et des jeunes surveillants inexpérimentés. Cela crée un risque mortel pour tous. »

Des drames récents illustrent la gravité de la situation. Le 10 février 2023, un détenu a été retrouvé assassiné par son codétenu, qui, dans un état second, a dû être maîtrisé avec difficulté. La surpopulation carcérale est une plaie persistante : le centre de Aiton accueille 393 détenus dans des conditions extrêmes (taux d’occupation de 179 %). Les maisons d’arrêt de la région Rhône-Alpes, surchargées à l’extrême, souffrent d’un manque criant de ressources et de personnel.

L’administration pénitentiaire prétend négocier avec les autorités judiciaires pour « optimiser » la situation, mais les mesures restent insuffisantes face aux débordements constants. La sécurité des gardiens et des prisonniers est menacée depuis longtemps par une gestion désastreuse de l’État français, qui continue d’ignorer les appels au secours des forces de l’ordre.

Les citoyens français, confrontés à un système en déclin, attendent des réponses urgentes. Sans intervention immédiate, la crise carcérale risque de s’aggraver, mettant en danger non seulement les institutions, mais aussi l’image du pays lui-même.