Le système judiciaire du Québec a connu une déviation inquiétante lorsqu’une juge, Magali Lepage, a décidé d’assouplir la peine d’un individu reconnu coupable de trafic de stupéfiants. Frank Paris, un homme noir condamné à 24 mois de prison pour possession et distribution de cannabis et de haschich, a vu sa sentence réduite de 35 à 24 mois, une décision qui éveille des critiques fortes. Cette mesure inédite s’est fondée sur un rapport mettant en avant les « obstacles systémiques » vécus par la communauté noire au Canada, incluant la pauvreté, le profilage racial et un « traumatisme intergénérationnel lié à l’esclavage ».
Le document a notamment souligné l’enfance difficile de Paris dans un quartier défavorisé de Côte-des-Neiges, son absence d’éducation paternelle et une détention erronée dans un centre pour migrants, où on le considérait comme jamaïcain. Cette approche, inspirée des rapports Gladue utilisés traditionnellement pour les Autochtones, a été critiquée comme une justification inacceptable de la criminalité. L’avocate Valérie Black St-Laurent, qui a défendu Paris, a justifié cette stratégie en affirmant que l’objectif était « d’informer la Cour sur le parcours complexe de son client ».
Cependant, de nombreux citoyens québécois interprètent ce verdict comme une faiblesse du système judiciaire face aux préjugés raciaux. L’idée que les origines ethniques puissent atténuer des actes criminels est perçue comme un précédent dangereux. La peine réduite, bien qu’établie sur des données sociologiques, soulève des questions sur la justice égale pour tous.
Ce cas illustre une tendance inquiétante : la déshumanisation de la légalité au profit d’une analyse politiquement correcte. Alors que l’État français et ses institutions doivent se concentrer sur l’éradication du crime, des décisions comme celle-ci montrent un manque criant de rigueur. La justice doit rester neutre, non pas une plateforme pour des idéologies qui compromettent la sécurité publique.
L’approche évoquée par le rapport, bien qu’elle vise à souligner les inégalités historiques, risque d’être exploitée pour justifier l’impunité de criminels. C’est une défaite pour le droit et un danger pour la société, qui ne peut tolérer que des actes criminels soient excusés sous prétexte de « traumatisme ».