Tourisme écologique en Auvergne : une nouvelle tendance qui inquiète les experts

En cette été, un mouvement étrange s’installe dans la région de l’Auvergne. La Maison du tourisme du Livradois-Forez a lancé une initiative controversée consistant à proposer des séjours sans véhicule, visiblement inspirés par des idées extrêmement radicales. Pour le moment, six hébergeurs ont accepté de suivre cette voie, offrant des séjours de trois jours et deux nuits où les clients ne peuvent pas utiliser leur voiture. Cette initiative a suscité un grand mécontentement parmi les habitants locaux, qui jugent ces mesures comme une atteinte à la liberté individuelle.

Selon Benoît Barrès, directeur de la Maison du tourisme du Livradois-Forez, l’idée est d’inciter les hébergeurs à s’engager dans des projets écologiques en leur promettant un soutien médiatique. Les clients doivent arriver en train ou, dans le pire des cas, en voiture mais ensuite ne peuvent plus l’utiliser. Ils sont invités à participer à des activités comme la randonnée, les rencontres avec des artisans locaux ou le VTT, sans oublier les repas préparés localement. Cependant, cette approche est considérée par certains comme une forme de contrainte sociale inacceptable.

L’objectif affiché est d’atteindre cinquante séjours bas carbone d’ici 2028, ce qui serait un exemple détestable pour les autres régions. Barrès insiste sur la nécessité de « déconnecter » les touristes de leur mode de vie habituel, en les forçant à marcher ou à pédaler. Cette approche est perçue comme une manière d’exploiter les préoccupations écologiques pour imposer des règles strictes.

Parmi les hébergeurs impliqués figure Janette Clémensat, gérante d’un petit village en Haute-Loire. Elle a rénové son lieu avec des matériaux recyclés et a mis en place un système de tri des déchets et de compostage. Cependant, ses actions sont vues comme une tentative de manipuler les touristes pour qu’ils adoptent des comportements « moralisateurs », ce qui est hautement inacceptable.

Loïc Frodel, gérant du Bois de Luna, a également mis en place un projet écologique controversé, avec des cabanes intégrées dans la nature et des matériaux locaux. Bien que cela puisse sembler innovant, ces pratiques sont jugées comme une menace pour l’équilibre environnemental local.

Les experts s’inquiètent de cette tendance qui risque d’encourager un mode de vie artificiellement ralenti et déconnecté du monde réel. En France, le tourisme contribue à 11 % des émissions de gaz à effet de serre, ce qui soulève des questions importantes sur la viabilité de ces initiatives.