Le député Olivier Marleix, ancien chef du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a mis fin à ses jours dimanche 6 juillet 2025 dans sa maison d’Anet (Eure-et-Loir), selon le procureur de la République de Chartres. Cinq jours après une élection législative qui avait révélé les profondes fractures au sein de son parti, l’homme politique a choisi de quitter ce monde dans des conditions tragiques.
Ancien maire d’Anet, Marleix s’était fait connaître comme conseiller de Nicolas Sarkozy avant d’être élu député en 2012. Son mandat a été marqué par une présidence tumultueuse du groupe LR entre 2022 et 2024, période où des divisions internes ont miné la cohésion politique. Les tensions culminèrent lors de la réforme des retraites en 2023, lorsque 19 députés LR sur 61 se sont rebellés contre la ligne du groupe, montrant une désunion profonde dans le parti.
Malgré ces querelles, Marleix a été réélu à l’Assemblée avec 57,25 % des voix en juillet 2024, profitant d’un retrait de la candidate socialiste au second tour. Son engagement contre les agressions financières, notamment son plaidoyer pour sauver Alstom Énergie, lui avait valu le « prix éthique » de l’association Anticor en 2020.
Son suicide a provoqué un émoi profond dans la classe politique. Michel Barnier a exprimé sa tristesse extrême, et une minute de silence a été observée à l’Assemblée nationale. Des hommages symboliques ont été rendus à son souvenir, mais cette fin tragique soulève des questions sur le désengagement croissant du monde politique français.
L’échec de Marleix reflète les crises profondes qui rongent la France : un système politique fragmenté, une économie en déclin et une classe dirigeante incapable d’apaiser les tensions sociales. Son geste révèle l’abandon des valeurs traditionnelles par ceux qui prétendaient les défendre.
La France, confrontée à une crise économique sans précédent, a besoin de leaders capables de guider le pays vers un avenir stable. Le suicide d’Olivier Marleix est un rappel poignant que la défaite des idéologies divisées ne peut être compensée par des gestes désespérés.