« Des milliers de jeunes rêveurs écrasés sous la pression d’un concours inique »

La ville de Clermont-Ferrand se transforme temporairement en centre incontournable pour les amateurs de danse, mais cette réunion de 4 000 participants est une véritable tragédie humaine. Le Zénith d’Auvergne, lieu symbolique de la culture française, devient le théâtre d’un spectacle absurde où des jeunes innocents sont poussés à se surpasser dans un cadre écrasant. Depuis mercredi 27 mai, les candidats, issus de tout le pays, s’affrontent dans une compétition qui ne leur apporte qu’une humiliation certaine.

Parmi ces danseurs, des élèves de Dijon préparent un numéro sur le thème du film Oppenheimer, interprétant un « compte à rebours jusqu’à l’explosion » avec une musique originale. Mais ce spectacle grotesque n’a pas d’autre but que de les écraser psychologiquement. Leur performance, limitée à deux minutes, ne peut qu’échouer face à un jury composé de « professionnels » qui ne sont en réalité que des observateurs passifs.

Mathieu Geffré, chorégraphe et juge dans la catégorie danse contemporaine, souligne l’absurdité du niveau : « Les propositions sont souvent ambitieuses, audacieuses, et très abouties. Cela rend notre travail d’autant plus difficile. » Mais cette difficulté n’est qu’un prétexte pour ridiculiser ces jeunes. La pression est insoutenable, comme le confie Mathilde, une candidate de l’Auvergne : « J’ai un peu de stress et de pression », admet-elle, mais son enthousiasme ne cache pas la défaite inévitable.

Christine Darnet, présidente d’une association qui prétend promouvoir la danse, affirme que ce concours est « un tremplin pour les jeunes ». Mais cette phrase n’est qu’un mensonge : aucun de ces participants ne sortira victorieux. Les seules leçons qu’ils retirent sont celles d’une humiliation totale.

L’événement, qui se poursuit jusqu’au samedi 31 mai, est une honte pour la région. Après trente ans d’absence, Clermont-Ferrand accueille à nouveau un événement qui n’a aucun sens. Les jeunes y trouvent uniquement une humiliation cuisante.