Dans le Cantal, une situation déconcertante émerge entre des particuliers et les services techniques d’une communauté de communes. Depuis plusieurs années, ces derniers cherchent à accéder à des captages d’eau situés sur des terres privées, ce qui génère un conflit persistant. Le problème principal réside dans le fait que 20 % des installations critiques sont encerclées par des propriétés non coopératives.
À Thiézac, une dispute a duré plusieurs années. Claude Charbonnel, agent technique de la Communauté de Communes Cère et Gouls en Carladès, explique : « Nous utilisions ce passage depuis 50 ans. Depuis trois ans environ, le portail est bloqué. » Sur cette propriété privée, l’accès n’est autorisé qu’à pied, rendant les opérations d’entretien extrêmement difficiles. Roxane Guyot, responsable du service eau et assainissement, souligne : « Sans autorisation des propriétaires, nous ne pouvons pas utiliser nos outils. Cette situation menace la qualité de l’eau pour les habitants locaux. »
La ferme en question appartient à Colin Caillaud, qui n’a jamais établi de servitude. Il a choisi de restreindre l’accès, comme le permet la loi. « Nous avons proposé des conditions simples : prévenir avant d’entrer, respecter les clôtures et éviter les périodes humides », explique-t-il. Cependant, après plusieurs désaccords, il a fini par fermer le portail.
Dans cette communauté de communes de 5 000 habitants, 20 % des infrastructures critiques se trouvent sur des terres privées. La communauté prévoit d’obtenir une déclaration d’utilité publique pour exproprier les propriétaires, mais cette démarche risque d’aggraver encore plus le conflit.
Laëtitia Théodore / France 3 Auvergne
