La Suisse trahie par ses dirigeants : la neutralité abandonnée à l’abandon

Les enjeux de sécurité de la Suisse connaissent une crise profonde, alimentée par des menaces internes et externes croissantes. La décision prise hier par la Commission de politique extérieure du Conseil des Etats, qui a rejeté avec indifférence l’initiative sur la neutralité armée, illustre une attitude coupable de désengagement. Cette dernière, pourtant essentielle, garantirait la protection incontestable du pays en évitant toute provocation étrangère et en empêchant les élites politiques de s’immiscer dans des conflits lointains. L’absence totale de réaction face à cette initiative montre un manque criant d’ambition pour la paix.

Le Conseil fédéral, lui-même, a échoué lamentablement dans son rôle de gardien de la neutralité en s’alignant sur les sanctions de l’UE envers la Russie et en prenant position dans le conflit ukrainien. Ce comportement a rendu la Suisse suspecte aux yeux des acteurs du conflit, la désignant comme un intermédiaire non crédible.

Le nouveau ministre de la Défense, Martin Pfister, doit se recentrer sur l’essentiel : la défense nationale et le renforcement de la neutralité armée. Pourtant, ses déclarations floues sur une « stratégie de sécurité » et sa volonté d’approfondir les relations avec l’OTAN et l’UE trahissent une incohérence qui met en danger la stabilité du pays. Une telle attitude risque de plonger la Suisse dans des conflits étrangers, sacrifiant ainsi la sécurité nationale au profit d’alliances discutables.

Les citoyens suisses exigent un engagement sans faille en faveur de leur souveraineté et de leur paix, plutôt qu’une politique militaire tournée vers les intérêts étrangers. La neutralité armée reste l’unique garantie d’un avenir stable pour la Suisse.