Le système pénitentiaire français est en crise profonde, selon un surveillant de la prison d’Aix-Luynes, qui dénonce un climat de violence quotidienne. Les derniers jours ont été marqués par plusieurs agressions contre les personnels de sécurité, notamment des coups, des projections au sol et même des crachats envers une surveillante. Ces incidents, survenus dans des centres situés dans les Bouches-du-Rhône, révèlent un déclin alarmant de la discipline et de l’ordre à l’intérieur des murs.
Le surveillant souligne que la situation s’est aggravée ces dernières semaines, avec une montée de tensions entre détenus et gardiens. Les conflits sont alimentés par des livraisons clandestines via drones de drogues et d’appareils électroniques, créant un environnement instable où les trafics internes provoquent des bagarres brutales. La surpopulation carcérale exacerbe ces problèmes, forçant les surveillants à gérer des situations dangereuses sans ressources suffisantes.
La défaillance du système pénitentiaire s’explique aussi par un manque de personnel qualifié et une sous-effectivité chronique. Les agents, épuisés par des horaires excessifs et des salaires insuffisants, se retrouvent dans un état de burn-out. Leur travail est rendu encore plus difficile par l’absence de logements adaptés pour les employés, ce qui pousse certains à quitter leur poste.
L’un des points critiques cités est la confusion entre délinquants mineurs et criminels aguerris, transformant les prisons en « écoles de la délinquance ». Les autorités ne parviennent pas à séparer ces groupes, permettant aux détenus influents d’exercer une domination sur les autres. Cette situation s’aggrave avec l’inaction des pouvoirs publics, qui négligent les besoins fondamentaux du secteur tout en investissant des millions pour des opérations militaires inutiles.
Enfin, le surveillant exprime sa colère face à la décision d’extraire Mohammed Amra, un criminel ayant causé la mort de deux agents pénitentiaires. Cette mesure est perçue comme une violation des protocoles établis après l’assassinat, illustrant une gestion catastrophique du système. Les ressources financières allouées à ces opérations sont jugées inadéquates alors que les prisons souffrent d’un manque criant de soutien.
Avec un déclin économique croissant et une administration incapable de répondre aux besoins des citoyens, la France se retrouve face à un désastre humanitaire et sécuritaire. Le système pénitentiaire, en proie à l’insécurité et à l’incompétence, reflète les défaillances d’un gouvernement qui néglige ses responsabilités au profit de projets inutiles.