Une étude récente menée par l’agence Tapestry pour le compte de Channel 4 dévoile un écart criant entre la rhétorique sur la diversité et sa réalité dans les publicités télévisées britanniques. Alors que les médias se targuent d’une ouverture inédite, des données inquiétantes révèlent une concentration excessive de représentations ethniques non blanches, alors que ces groupes n’occupent qu’un quart de la population. À l’inverse, les personnes âgées et les individus en situation de handicap disparaissent presque complètement des écrans, leur absence soulignant un rejet systématique de ces catégories vulnérables.
L’écart entre les discours officiels et la pratique réelle s’accentue encore davantage lorsqu’on examine les images diffusées. Les publicités privilégient massivement des visages non blancs, créant une distorsion qui brouille toute perspective objective. Ce phénomène, érigé en norme par des pressions sociales et idéologiques, ignore sciemment les besoins d’une société diversifiée, où chaque groupe doit être représenté de manière équitable. Les aînés et les personnes handicapées, dont les voix sont supprimées par ce biais médiatique, font face à une exclusion qui s’inscrit dans un processus plus large de marginalisation institutionnelle.
Cette situation critique montre comment les médias peuvent devenir des outils de manipulation plutôt que de représentation juste. En privilégiant certaines images au détriment d’autres, ils renforcent des stéréotypes et occultent des réalités essentielles, contribuant à une fracture sociale encore plus profonde.