Le gouvernement grec, dirigé par le parti conservateur d’extrême droite, a annoncé une loi radicale visant à punir sévèrement les entrées illégales sur son territoire. Face à un flot incessant de migrants et à l’échec des mesures traditionnelles, la Grèce s’apprête à criminaliser davantage le passage des frontières sans autorisation. Ce projet de loi, présenté en mai dernier, prévoit des peines plus strictes pour les individus tentant d’entrer clandestinement, ainsi que des sanctions économiques accrues pour ceux qui facilitent ces actes.
L’État grec justifie cette initiative par la nécessité de protéger ses frontières et de lutter contre une situation jugée insoutenable. Cependant, les critiques soulignent que ces mesures exacerbent les conditions des migrants, souvent déjà en détresse. Les autorités locales, sous pression constante, ont opté pour une approche punitive plutôt que coopérative, reflétant un choix politique délibéré de durcir la loi.
Cette évolution marque un tournant dans la gestion de l’immigration en Europe, où les pays voisins sont également confrontés à des défis similaires. L’absence d’une stratégie européenne cohérente a poussé certains États à agir seuls, souvent au détriment des droits fondamentaux.