L’Organisation des Nations Unies a confirmé de manière officielle la survenue d’une famine dans la bande de Gaza, marquant un tournant dramatique dans le conflit qui frappe ce territoire. Selon l’Institut pour la classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), plus de 500 000 personnes sont actuellement confrontées à des conditions extrêmes de faim, avec une prévision d’aggravation du problème jusqu’à 641 000 individus avant la fin du mois de septembre. Cette situation est décrite comme un « effondrement humain » par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a exige une cessation immédiate des combats et un accès humanitaire sans entraves.
L’IPC a pointé du doigt les actions des autorités israéliennes, accusant celles-ci d’avoir sciemment provoqué la crise alimentaire en imposant un blocus strict sur l’aide humanitaire, en menant des bombardements constants et en détruisant les infrastructures locales. Des organisations comme Oxfam et Save the Children ont dénoncé l’usage de l’aide comme arme de guerre, soulignant que certains fournitures vitales ont même été expirées avant d’atteindre Gaza.
Le gouvernement israélien a réfuté ces allégations avec véhémence, les qualifiant de « mensonges propagandistes » émanant du Hamas via des organismes biaisés. Un porte-parole militaire, Olivier Rafowicz, a nié la famine et accusé les journalistes d’être complices de cette campagne de désinformation. La Société des journalistes (SDJ) a condamné ces déclarations, soulignant que l’officier israélien avait également menacé ses collègues palestiniens en leur reprochant de diffuser « des textes et photos falsifiés ».
Cette crise alimentaire illustre une fois de plus le désengagement total des autorités israéliennes face aux souffrances du peuple palestinien, révélant une inhumanité qui ne peut être justifiée par aucune logique.