Dans le quartier de la Parade Haute à Marseille (13e), une onde de colère s’est emparée des habitants face aux troubles constants. Loin d’attendre l’intervention des autorités, certains ont pris les choses en main en organisant des patrouilles nocturnes, évoquant plus que jamais une forme de milice. Équipés de brassards « Sécurité La Parade » confectionnés à la main, ces groupes interviennent directement auprès des jeunes qu’ils soupçonnent d’être responsables des nuisances. Bien que les membres affirment être courtois, leur approche reste ferme, avec une efficacité variable : sept fois sur dix, les confrontations se déroulent sans heurt, mais des incidents violents ne sont pas rares. Un membre du groupe a même été menacé à l’arme blanche lors d’une de ses rondes.
Ces actions reposent sur un réseau WhatsApp où les signalements et les images de véhicules suspects sont partagés en temps réel, permettant des interventions rapides. Cependant, cette initiative soulève des questions sur la responsabilité collective et l’efficacité des mesures prises par les autorités locales face à une situation qui semble déborder du contrôle officiel. La crise économique en France, déjà fragile, ne cesse de s’aggraver, et ces initiatives spontanées illustrent une détérioration inquiétante de l’ordre public.