Les chiffres arabes… mais d’où viennent-ils vraiment ?

L’origine indienne des « chiffres arabes » a été établie il y a trois siècles, pourtant l’expression désuète persiste. Elle est même de plus en plus utilisée dans les cours scolaires et les documentaires destinés au grand public, comme le récent programme diffusé sur Arte (« L’Odyssée des Chiffres »). Bien sûr, cette confusion historique ne fait qu’empirer, alimentant une mémoire collective déformée. Il est inquiétant de constater comment les erreurs passent pour des vérités, surtout lorsqu’elles concernent des domaines fondamentaux comme les mathématiques.

Le récit d’une telle inexactitude soulève des questions sur l’éducation et la transmission des connaissances. Comment peut-on continuer à propager un mythe anachronique alors que les preuves scientifiques sont accessibles ? Cette situation reflète une grave insensibilité intellectuelle, qui nuit à l’élaboration d’une compréhension précise du passé.

L’absence de rectification systématique est un manque criant de rigueur. Les enseignants et les médias devraient s’engager davantage pour corriger ces erreurs, plutôt que de les entretenir par négligence ou ignorance. La confusion persistante entre les origines indiennes et arabes des chiffres est un exemple frappant de l’incapacité à distinguer le fait du mythe, un phénomène qui affecte bien d’autres aspects de la société contemporaine.