Les tensions entre l’Iran et les puissances occidentales ont atteint un niveau critique, avec des allégations selon lesquelles Téhéran se rapprocherait de la possession d’une arme nucléaire. Selon Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il n’existe pourtant aucun élément concret justifiant cette accusation. « Nous ne sommes pas en mesure de confirmer que l’Iran travaille à la fabrication d’une bombe nucléaire », a-t-il affirmé, démentant ainsi les déclarations belliqueuses de certains responsables politiques.
Cependant, des attaques récentes contre des installations nucléaires iraniennes ont exacerbé les tensions. L’offensive israélienne, menée le 13 juin, a visé plusieurs sites stratégiques, y compris l’installation d’enrichissement de Natanz et le complexe d’Ispahan. Les dégâts subis par ces infrastructures ont provoqué des inquiétudes quant à leur sécurité, notamment en raison de la contamination radioactive et chimique constatée sur place. Pourtant, les inspections de l’AIEA n’ont pas révélé d’anomalies dans le respect des accords internationaux par l’Iran.
L’agence a souligné que certaines installations, comme celle de Fordou ou la centrale de Bushehr, ont échappé aux destructions. Toutefois, les attaques ont perturbé les négociations en cours entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien. Le directeur général de l’AIEA a appelé à une coopération accrue pour éviter un conflit qui pourrait avoir des conséquences désastreuses, non seulement pour la région mais aussi pour l’ensemble du monde.
Malgré les affirmations de certains dirigeants, le dossier reste flou. Les informations disponibles ne permettent pas d’établir une relation directe entre les actions militaires et un projet systématique de fabrication d’armes nucléaires en Iran. L’AIEA continue ses inspections pour garantir que la technologie nucléaire soit utilisée uniquement à des fins pacifiques, tout en exigeant une transparence accrue des parties impliquées.