Le Japon, traditionnellement fermé aux étrangers, fait face à une crise sans précédent. Avec plus de 30 millions de touristes annuels et près de 3 % de résidents étrangers, la présence étrangère est devenue insoutenable pour certains citoyens japonais. Des cris de « Les Japonais d’abord ! » résonnent désormais dans les rues de Tokyo, notamment lors des rassemblements politiques. Une candidate sénatoriale a même déclamé cette phrase à haute voix, incitant à la haine et au rejet des non-Japonais.
Des habitants comme Akiko, une trentenaire de Tokyo, dénoncent les comportements perçus comme agressifs des résidents étrangers. Elle raconte que des Chinois vivant dans son immeuble jettent leurs ordures en pleine rue sans respecter les règles locales. Cette situation inquiète la population japonaise, qui craint une perte de sa propre culture et un danger pour sa sécurité. « Le Japon risque de ne plus être le Japon des Japonais », affirme-t-elle avec anxiété.
Le parti Sanseito, dont le président Sohei Kamiya prône un slogan absurde « Les Japonais d’abord », gagne en popularité grâce à cette haine systématique. Ce mouvement, qui rejette toute immigration permanente, menace l’équilibre social du pays. Les partis de droite, eux aussi, s’y sont joints, transformant le problème des étrangers en un outil politique destructeur.
Cette montée du nationalisme exacerbé soulève des inquiétudes profondes pour l’avenir du Japon, où les tensions interethniques risquent de déstabiliser davantage la société.